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La Vénerie
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Traces

De qui sommes nous les héritier·es ? #1

De qui sommes nous les héritier·es ? #1

À l’occasion des 40 ans des Ateliers Vénerie, une série de textes, de traces, d’actions vous sont proposées pour parcourir 40 ans d’histoire.

 

Il était une fois, une artiste plasticienne qui s’appelait Geneviève Vander Poorten. Son envie était de créer un lieu pour et par les enfants tous les jours après l’école, un lieu de rencontres pour partager un moment de leur vie. Une sorte de laboratoire où l’on pouvait explorer le rôle des artistes dans le milieu de l’enfance.
Geneviève décida de partager son projet avec Mirko Popovich, l’animateur – directeur du Centre Culturel.

Une quinzaine d’années auparavant, le plasticien Michel Pion effectue une mission de coopération au développement en Tunisie. Il collabore avec des urbanistes, sociologues, historien•ness, étudiant·es et jeunes du quartier à la création d’un premier club d’enfants: les « Ateliers de la Médina », un projet soutenu par l’Unesco. D’autres clubs verront le jour et se déploieront par la suite en Tunisie.

À son retour de Tunisie, Michel rencontre Georges Lienard du Mouvement Ouvrier Chrétien et Marcel Hicter Directeur Général de la Jeunesse et des Loisirs au Ministère de l’Éducation Nationale et de la Culture. Marcel Hicter propose à Michel Pion de prolonger son expérience de la médina en Wallonie et à Bruxelles. Avec le soutien de Patrick Quinet, fraîchement sorti de l’I.A.D., ils rédigent « La circulaire de 76 ».

Tous deux sillonnent Bruxelles et la Wallonie. Ils rencontrent des membres d’associations, des militant·es, des bénévoles qui souhaitent répondre au besoin d’émancipation et qui portent déjà une action culturelle locale. C’est dans cette dynamique d’après 68, à travers les politiques de démocratie culturelle, que les premiers projets seront soutenus, qu’un réseau se construira et que les premiers Centres d’Expression et de Créativité reconnus verront le jour.

En 1983, Michel Pion et Patrick Quinet repèrent la structure de laboratoire naissante à La Vénerie. Ils soutiennent la démarche et les Ateliers Vénerie sont reconnus en qualité de Centre d’Expression et de Créativité en janvier 1984. Cette première reconnaissance a permis de financer l’engagement partiel d’un·e travailleur·euse, la création et l’édition d’un journal mensuel intitulé le P’tit journal de la Vénerie dont le symbole était une tache et de générer un petit budget de fonctionnement.