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Espace Transition : Et après ?

Espace Transition : Et après ?

Le confinement a été une période particulière, riche en réflexions, enseignements et questionnements pour nombreux d’entre nous. Et après, que voulons-nous ? C’est la question que nous nous sommes posée lors de la troisième rencontre de l’Espace Transition. Sur les anciens gradins du parc sportif, une quarantaine de participants ont refait le monde le temps d’une soirée.

Créons ensemble la transition sur Watermael-Boitsfort

Initiée en janvier 2020, un groupe de citoyens s’est constitué autour d’un leitmotiv commun : nous devons adapter notre mode de vie pour un modèle alliant partage et durabilité. Ainsi, tous sont animés par leur volonté de s’investir dans un mouvement de transition sur le territoire de Watermael-Boitsfort.
Se rencontrer régulièrement permet à chacun, en son nom ou via une association, de partager des expériences, de venir aux nouvelles et aux idées, de se relier, créer un maillage, une synergie, une connexion, une convergence des alternatives, et d’agir concrètement.

Silence et simplicité

(Re)mettre les mains dans la terre, cultiver son potager, prendre le temps de lire, être avec ses enfants et les regarder grandir, cuisiner et savourer son repas, s’alimenter auprès des producteurs locaux … sont apparues comme essentielle durant le confinement. Nous sommes nombreux à mesurer la chance qui est la nôtre et à nous considérer comme des privilégiés.
Le confinement imposé face à la pandémie de Covid-19, nous a fait basculer d’un monde d’agitation à un monde plus silencieux. Silence du temps qui passe, silence des rues, du ciel, des vélos, silence de la maladie, silence de ceux vivent une solitude subie et difficile, silence des personnes face aux décisions politiques autoritaires pour lutter contre le virus, silence des cours de récré, silence des salles de théâtre, silence de la réflexion, silence de l’écoute et de l’observation de la nature, silence de la solidarité entre voisins, silence des malades en soins intensifs, silence du travail de ces travailleurs de la santé.

À l’instar du confinement, le silence peut déranger, faire peur alors que nous pourrions le convoquer. Ce silence permet de séparer, de différencier, d’entendre les sons afin de mettre en exergue leurs relations. Comme dans la musique, tout est lié et le lien est aussi important que l’élément. Par la convocation “intensifie” du silence ce confinement nous en rappelle son importance pour aiguiser notre compréhension du monde.